Les principales questions que vous pouvez vous poser sur l’hydrospeed (ou Nage en Eau Vive) sont là. Pour plus de détails, n’hésitez pas à visiter le reste du site en suivant les liens.
– L’hydrospeed : qu’est-ce que c’est ?
– Au fait, on dit Nage en Eau Vive ou Hydrospeed ?
– Que faut-il pour pratiquer l’hydrospeed ?
– Qui peut pratiquer l’hydrospeed ?
– Où pratiquer l’hydrospeed ?
– Quel est l’encadrement nécessaire?
– Quel est le matériel nécessaire ?
– L’hydrospeed est-elle une discipline dangereuse ?
– Quelles sont les règles à respecter ?
– Quels sont les petits désagréments rencontrés en hydrospeed ?
– L’hydrospeed est-elle une discipline réglementée ?
Question : L’hydrospeed : qu’est-ce que c’est ?
Réponse
Également appelé Nage en Eau Vive (NZV, l’hydrospeed est un sport de glisse qui se pratique en rivière et en torrent, en loisir ou en compétition.
Le nageur (ou la nageuse) est équipé(e) – entre autre matériel – d’un flotteur et la propulsion se fait à l’aide des jambes.
Sa pratique peut se donc s’assimiler à la plongée ou la nage avec palmes du fait de la propulsion, ou au canoë-kayak par son lieu et son environnement.
Ces deux assimilations expliquent que deux fédérations se partagent la gestion de la NEV en France (voir Une histoire de la NEV).
Dans les autres pays, des associations commencent à émerger (voir le site du RIPH).
Quoi qu’il en soit, c’est une discipline ouverte à beaucoup de personnes, qui apporte beaucoup de sensations quelque soit le niveau de pratique.
QUESTION : Au fait, on dit Nage en Eau Vive ou Hydrospeed ?
Réponse
En France, le nom officiel et originel de la discipline est Nage en Eau Vive.
En France et ailleurs dans le monde, Hydrospeed était une marque déposée qui désignait un flotteur fabriqué par la société Méritor à partir des années 1970 (voir Une histoire de la NEV).
En France, le brevet qui protège la marque est dépassé.
Comme le Frigidaire, cette marque a fini par désigner tous les flotteurs, et comme le ski ou le surf, le nom de l’engin utilisé désigne désormais la discipline.
Ailleurs dans le monde, même si on trouve des désignations de la disciplie comme White Water Sledging ou Riverboarding, le mot Hydrospeed a fini par s’imposer doucement grâce à sa consonance anglosaxone, attrapant quelques fois des adaptations locales : hydrospeedo ou hidrospeed.
En France, le mot Hydrospeed entre doucement dans le langage courant.
On peut donc considérer que Hydrospeed et Nage en Eau Vive sont synonymes.
Enfin, on emploie souvent l’abbréviation NEV pour désigner la Nage en Eau Vive et Hydro pour désigner la discipline ou le flotteur.
QUESTION : Que faut-il pour pratiquer l’hydrospeed ?
Réponse
Il n’est pas question, pour des raisons évidentes de sécurité, d’effectuer une descente en hydrospeed sans un minimum de matériel homologué et adapté. Les descentes en bleu de travail sur des bouées recouvertes de sacs postaux ont laissé de mauvais souvenir à certains.
Pour plus de précision, consultez le chapitre consacré au matériel.
QUESTION : Qui peut pratiquer l’hydrospeed ?
Réponse
Tout le monde ou presque peut pratiquer l’hydrospeed. Conditions indispensables : ne pas avoir peur de l’eau et avoir une relativement bonne forme physique. Sinon, voici quelques remarques :
L’âge :
Pour l’âge minimum, on conseille aux enfants de ne pas démarrer trop tôt, pour des problèmes de sécurité, d’inadéquation du matériel (flotteur et combinaison), de résistance physique et de résistance au froid.
Néanmoins, un jeune enfant qui est à l’aise dans l’eau avec un encadrement et un matériel adapté, sur un petit parcours peut pratiquer la NEV.
Pensez à bien vérifier les problèmes d’assurance et de responsabilités.
Pour la limite supérieure, la seule restriction se situe au niveau physique.
Il ne faut pas oublier que beaucoup de précurseurs de la NEV avaient la quarantaine ! Néanmoins, il ne faut pas négliger les risques de choc, les éventuels problèmes cardio-vasculaires liés à l’effort, la plus grande sensibilité au froid.
La condition physique :
La Nage en Eau Vive réclame de l’énergie. Une préparation physique est fortement conseillée avant toute pratique. Plus le parcours est long, et plus l’eau est froide, et plus la classe de la rivière et son engagement sont élevés, meilleure doit être la forme des pratiquants.
Il faut posséder un minimum de force instantanée pour parer à toutes les situations, de l’endurance pour les longs parcours et un bon souffle.
La vue est importante pour la lecture de la rivière. En cas de port de lunettes, des lunettes ou un masques de plongée équipé de verres correcteurs peut s’avérer nécessaire (voir Matériel).
Les sujets sensibles aux crampes doivent être vigilants du fait du froid et des efforts à fournir.
Le sexe :
La nage en eau vive est un des sports où les femmes ont autant de chances que les hommes, où la force physique et le gabarit ne font pas tout. Les femmes sont souvent dotées de meilleurs réflexes, de plus de cran et de courage, nécessaires dans les passages techniques.
De plus, étant souvent moins physiques, elles ont tendance dès le début à chercher à parfaire leur technique et à «éprouver». Du coup, sur la durée, elles s’avèrent souvent plus endurantes.
Les vaccins :
Quelques vaccins sont souhaitables lors d’une pratique prolongée et intensive : Tétanos bien-sûr, si possible Hépatites et Leptospirose.
QUESTION : Où pratiquer l’hydrospeed ?
Réponse
L’hydrospeed se pratique en torrents. Ces torrents doivent avoir un bon dénivelé (pas aussi fort qu’en canyoning) et un débit important. Le débit est fonction de la largeur, de la profondeur et de la vitesse du courant.
Le débit est soit naturel, soit assuré par un lâché de barrage.
Dans le premier cas, la descente est fonction des conditions climatiques et géologiques (pluie, fonte des neiges, vallées encaissées, …).
Dans le deuxième cas, c’est le calendrier des lâchés qui détermine la possibilité de descendre une rivière. Ce calendrier est établi le plus souvent avec EDF, les autorités locales, les fédérations sportives et les associations de pécheurs.
Les torrents peuvent avoir un lit régulier, ou en marches, avec succession de planiols et de seuils.
La difficulté d’une rivière est spécifiée par sa classe de très facile (classe I) à très difficile (classe VI) et par son engagement. Bien qu’officielle, cette classification est assez subjective et son utilisation varie avec les pratiquants et les conditions.( voir la classification des torrents).
D’une manière générale, l’hydrospeed réclame un tout petit peu plus de profondeur d’eau que pour le kayak.
QUESTION : Quel est l’encadrement nécessaire ?
Réponse
Toute descente de rivière, quelque soit sa catégorie et quelque soit la discipline, nécessite un encadrement. On ne part jamais seul sur une rivière.
Dans un club, l’encadrement est assuré par des personnes formées par une des deux fédérations (voir les Contacts) titulaires d’un diplôme d’initiateur ou de moniteur fédéral.
Ces personnes vous garantissent le bon déroulement de la descente et assurent la sécurité dans les passages difficiles.
Vous pouvez consulter les attributions et les prérogatives des moniteurs et initiateurs FFESSM sur l’article consacré aux Règlements FFESSM.
Chez un prestatire eau vive (sociétés qu’on trouve à proximité des rivières), les personnes ont (normalement) un BE, un Brevet d’État avec qualification Nage en Eau Vive.
Attention ! Certaines rivières sont interdites aux nageurs non confirmés, même encadrés !
QUESTION : Quel est le matériel nécessaire pour pratiquer l’hydrospeed ?
Réponse
Comme dans de nombreux sports (ski, vtt, …), le matériel a une grande importance en nage en eau vive. Propulsion, flottaison, protection, sécurité, il est essentiel d’avoir un équipement adapté et en bon état.
Allez voir les articles sur le matériel pour en savoir plus.
QUESTION : La nage en eau vive est-elle une discipline dangereuse ?
Réponse
Question délicate que se posent plus souvent les conjoints, amis et parents des pratiquants que les nageurs eux-mêmes.
Répondre que la nage en eau vive est une activité sans risque serait malhonnête : les risques d’accident existent comme dans d’autres sports dits d’aventure.
Paradoxalement, le plus grand danger est l’eau. Même sur des faibles dénivelés, l’eau acquiert une force qu’on a tendance à sous-estimer. Cette force se manifeste particulièrement lors des modifications subites du lit de la rivière : chute, virage, rocher, siphon, … ou de la montée du niveau de l’eau suite à un orage ou un lâché.
Il est donc indispensable d’estimer et de gérer cette force. Tous les sports d’eau vive jouent sur la gestion de cette force.
Néanmoins, il est relativement facile d’éviter les accidents. Un certain nombre de règles simples diminuent considérablement les risques encourus.
On peut donc considérer que la Nage en Eau Vive est un sport à risques calculés, au même titre que le VTT en montagne, le parapente ou la spéléo.
N’hésitez pas à voir le chapitre consacré à la sécurité.
QUESTION : Quelles sont les règles à respecter ?
Réponse
Un certain nombre de règles sont essentielles pour une descente agréable et en toute sécurité.
S’il ne fallait retenir qu’une seule de ces règles, ça serait celle-ci : N’effectuez jamais une descente sans un encadrement qualifié !
Les personnes qualifiées (voir les contacts) seront alors en mesure de respecter et de vous faire respecter toutes les autres règles essentielles.
Voici deux listes des quelques règles principales. La première concerne les éléments à vérifier avant la descente :
– Dans toutes circonstances, effectuez votre descente avec des personnes, bénévoles ou professionnelles, pouvant justifier d’une qualification reconnue par une des deux fédérations gérant la nage en eau vive : la Fédération Française d’Études et de Sports Sous-Marins et la Fédération Française de Canoë-kayak.
– Ne négligez pas l’importance du matériel. Un matériel adapté est gage de sécurité et de confort (voir le matériel).
– Vérifiez votre condition physique. (voir la question Qui peut pratiquer la nage en eau vive ?).
– Consultez la météo.
– Consultez un topo-guide de la rivière et mémorisez les points de repères indiqués et les passages difficiles. Attention à la date du topo, les rivières sont vivantes et changeantes. Si possible, faites une reconnaissance de la rivière à pied, au moins sur les passages délicats.
– N’entamez pas une descente si vous avez un doute sur vos capacités ou sur celles d’une personne qui vous accompagne, par rapport au niveau de la rivière. Vérifiez les heures de lâchers et les autorisations de navigation.
– Ne partez pas trop tard dans l’après-midi, particulièrement quand les journées sont courtes.
– Repérez les points de sortie de la rivière, les accès.
– Assurez-vous de pouvoir prévenir rapidement les secours en cas de problème.
– Comme en montagne, prévenez toujours quelqu’un de votre sortie en précisant le trajet, la durée estimée et le nombre de participants.
Si possible, fixez des points de rendez-vous réguliers le long du parcours. Ne partez pas sans avoir mangé et bu : on se déshydrate très rapidement dans une combinaison, même plongé dans l’eau ! Comme en randonnée, ne partez pas à moins de trois personnes !
La seconde liste concerne les règles à respecter pendant la descente :
– Soyez attentif aux consignes qui vous sont données. De manière générale, tenez le centre de la rivière.
– Calquer votre position sur celle du cadre qui vous précède.
– Pensez toujours à anticiper : pour tourner, pour vous arrêter, pour éviter les pleureuses, …
– Jouez la solidarité avec les autres membres de votre palanquée (groupe).
– Ne prenez pas d’initiatives hasardeuses pouvant mettre votre sécurité ou celle d’une tierce personne en danger.
– Ayez confiance en votre accompagnateur ! S’il vous refuse un "délire", c’est qu’il estime que les conditions ne s’y prêtent pas, même si "mon pote l’a fait il y a 3 mois".
Néanmoins, n’hésitez pas à lui demander des explications.
– Faites attention aux autres pratiquants : on est rarement seul sur la rivière.
– Tenez vous à distance des kayaks et des raftings qui n’ont pas le même style de navigation et face auxquels un nageur en eau vive ne fait pas le poids.
– Attention aux branches, arbres et objets divers qui peuvent obstruer le passage.
– Pensez à gérer la température de votre corps : si vous avez trop chaud, mouillez-vous la figure, si vous avez froid, remuez-vous, notamment les bouts des membres. Signalez tout désagrément. De même, gérez votre résistance afin d’éviter les coups de fatigue en milieu ou en fin de parcours.
– Pensez à vous économiser dès le début de la descente.
– N’hésitez pas à emporter des barres de céréales pour les coups de fringale.
– Respectez l’environnement et protégez la nature.
– Ne laissez pas traîner vos jambes au fond, gardez-les toujours juste en dessous de la surface de l’eau.
– Ne vous mettez jamais debout à des endroits où il y a du courant : risques de coincements (voir les témoignages de sécurité).
Dans tous les cas, n’oubliez pas que la rivière est toujours la plus forte !
QUESTION : Quels sont les petits désagréments rencontrés en nage eau vive ?
Réponse
Outre les navettes qui font perdre du temps et de l’énergie, (quand ça foire carrément, du style palmes oubliées ou pas assez de bagnoles pour remonter tout le monde), et le matériel dont il faut prendre un minimum de soin, voici les petits désagréments possibles pendant et après une descente de nage en eau vive et quelques solutions :
– Les crampes : pour les éviter, il faut boire, boire et reboire avant de faire une descente. Si on veut, on peut boire du Schweppes, qui contient de la quinine ou alors, prendre des cachets (style Héxaquine en pharmacie et sur ordonnance, médicament -attention à l’usage !- spécialement conçu pour éviter les crampes qui fonctionne en prévention et en soulagement).
Pour les pieds, vérifiez que vos palmes et vos fixes-palmes ne vous serrent pas trop, une mauvaise circulation du sang favorise les crampes et le froid.
En cas de reprise l’après-midi, n’hésitez pas à vous échauffer et pensez aux étirements.
– Le froid : pour s’en prémunir, adoptez une combinaison adaptée à la température de l’eau. Il faut éviter les chaussons troués, bien manger avant (mais pas juste avant), prévoir un petit casse-croûte pour la mi-parcours (barre de céréales) et éviter, dans la mesure du possible les arrêts prolongés.
– Les problèmes d’oreilles : si vous êtes sensibles des oreilles, évitez de vous nettoyer les oreilles les quelques jours précédents une descente, vous aurez moins d’eau qui entrera dans les oreilles.
– Les coups : inévitables diront certains. Assez juste, au moins au début, c’est pourquoi les combinaisons de nage en eau vive sont renforcées. Pour éviter les coups sur les jambes, n’oubliez pas d’écarter les jambes quand votre flotteur touche un rocher (ou une pleureuse). Une fois que vous avez touché, vous pouvez utiliser une bombe de froid (très efficace peu de temps après le coup), mettre une pommade (style Hémoclar ou Arnica) ou prendre des granulés d’Arnica.
A savoir, on prend plus souvent les coups sur les jambes et les cuisses que sur les genoux.
– Les mycoses : petits champignons qui se développent principalement entre les doigts de pieds, comme dans tous les sports d’eau
Pensez à bien vous essuyer les pieds et même entre les orteils pour prévenir leurs apparitions et nettoyez vos chaussons.
QUESTION : La Nage en Eau Vive est-elle réglementée ?
Réponse
Oui, la nage en eau vive est une discipline réglementée, entre autres, par le décret Eau Vive. Ce décret est un regroupement de lois et textes de la législation française qui traitent notamment de la sécurité, des conditions de pratiques, des normes des équipements (gilets et casques), des embarcations de la NEV ou des activités liées (canoë-kayak, rafting, voile, plongée et canyoning).
Outre ce décret, des dispositions fédérales pour les clubs peuvent intervenir, notamment en terme de normes d’encadrements (tant de cadres de tel niveau, pour tant de nageurs sur telle classe de rivière).
Des interdictions ou des autorisations communales ou préfectorales doivent également être prises en compte quant à la possibilité de naviguer sur une rivière.
Si vous voulez d’autres conseils, allez voir la préparation de la première descente.
Rappel :
Les conseils donnés sur cette page n’engagent en aucun cas la responsabilité des rédacteurs ou des personnes citées.