Vous trouverez dans ce cours les éléments indispensables à connaître avant de se mettre à l’eau pour pratiquer l’Hydrospeed.
Si vous allez nager pour la première fois, consultez au préalable le chapitre consacré à La première descente et celui consacré au Matériel.
Voici les trois techniques développées ici :
– La position sur le flotteur.
– Le palmage
– Les signes de sécurité
La position sur le flotteur
La position sur le flotteur est importante. Une bonne position permet :
– un bon équilibre,
– une bonne propulsion,
– un confort sans fatigue excessive ni gêne,
– une bonne visibilité.
De plus, une bonne position est gage de sécurité et de protection contre les coups.
Il existe plusieurs positions, nous parlerons dans un premier temps de la position standard, c’est-à-dire la position adoptée dans les cas les plus courants.
Voici la position standard :
Le nageur est allongé à plat ventre sur le flotteur.
Son buste posé sur le flotteur, ni trop haut, ni trop bas.
Ses mains sont sur les poignées, ses coudes rentrés à l’intérieur du flotteur, pliés à peu près à angle droit.
Ses bras, comme ses mains, sont détendus : inutile de se crisper sur les poignées, sinon courbatures assurées dans les bras et les épaules.
Sa tête ne doit pas dépasser de l’avant du flotteur et ne doit pas être posée sur le flotteur : elle doit restée haute. Cela lui évitera de taper sur le flotteur et permet une bonne visibilité.
Ses jambes sont tendues, légèrement desserrées pour permettre le palmage, dans le prolongement du flotteur. Elles doivent dépasser du flotteur pour pouvoir battre, mais le bassin, pour être protégé, doit rester sur le flotteur : si ce n’est pas le cas, corrigez la position du buste en modifiant l’angle des coudes, ou … changer de flotteur.
Attention à ne pas trop cambrer le dos !
Position de vitesse
Il existe aussi une autre position, la position de vitesse.
Contrairement à la position standard, le corps est allongé derrière le flotteur, les bras sont tendus.
Du coup, les frottements du flotteur avec l’eau sont moindres, le palmage est plus efficace mais le corps est plus exposé aux coups et la visibilité est moins bonne.
Le palmage
La maîtrise du palmage est primordiale pour naviguer correctement sur l’eau.
Palmer permet :
– de se diriger bien-sûr,
– d’accélérer et de ralentir (en rétro-palmage, pas toujours évident !),
– de démarrer et de s’arrêter.
Les personnes qui ont déjà palmé en plongée sous-marine ou en nage avec palmes (sans flotteur) ne seront pas trop dépaysées.
Le palmage décrit ici est le palmage « classique » :
Les jambes sont tendues, juste en dessous de la surface de l’eau, légèrement écartées pour éviter le frottement des palmes, la pointe des pieds est en hyper extension dans le prolongement de la jambe.
Il faut imaginer que la palme est un prolongement de son pied.
Le genou n’est pratiquement pas fléchi.
Pour palmer, il faut effectuer des petits battements de faible amplitude, pour éviter de toucher le fond.
N’oubliez pas :
– Economisez vos forces, il n’est pas nécessaire de palmer tout le temps. De même, sachez moduler votre effort et l’amplitude de votre palmage en fonction des besoins et du fond.
– Dans le sens du courant, une grande vitesse permet de rester plus maître par rapport au courant.
Les signes de sécurité
Sur la rivière, du fait de l’équipement (casque, et des fois bonnet sous le casque) et du bruit de l’eau, il n’est pas facile de communiquer oralement. C’est pourquoi il existe des signes effectués avec les bras, issus de la plongée.
Il existe 3 signes importants :
– « Tout est OK ».
– « Arrêt impératif »
– « On va s’arrêter à gauche (à droite). »
Il existe d’autres signes qui seront développés dans un prochain cours.
Tout est OK
Comme en plongée, ce signe est effectué avec une main levée, le pouce et l’index se touchant, les autres doigts relevés.
Ce signe peut paraître peu visible mais il a au moins le mérite d’être clair et universel.
Il est utilisé quand un danger a été écarté, que la voie a été libérée, qu’un passage est jugé possible.
Attention : Dans le cas d’un passage délicat où chaque nageur doit passer l’un derrière l’autre, il est destiné à un encadrant et c’est ce dernier qui décide du moment du départ pour telle ou telle personne.
Ce signe peut également être utilisé par l’ouvreur d’une palanquée à destination du serre-file. Si tout va bien, le serre-file peut répondre par ce signe.
Arrêt absolu
Ce signe est effectué avec les bras croisés devant le corps ou au-dessus de la tête.
Sa signification est claire : arrêt absolu, impératif.
Il faut s’arrêter immédiatement et dans tous les cas ne pas dépasser la personne qui effectue ce signe.
Il signale un problème sur la voie empêchant le passage ou le rendant dangereux : arbre en travers, embarcation bloquée, passage dangereux, sauvetage en cours.
Ce signe peut aussi être effectué par un kayakiste ou un rafteur qui balance sa pagaie en l’air au dessus de sa tête.
On va s’arrêter
Ce signe est effectué par l’ouvreur d’une palanquée, lorsqu’il décide qu’il faut s’arrêter. Il sort un des bras de son flotteur, le tend sur le côté, main ouverte, doigts serrés.
Sa signification est :
on va bientôt s’arrêter (effectuer un stop) du côté du bras qui fait le signe, les nageurs s’arrêtent tous au même endroit, là où l’ouvreur s’arrête.
Attention !, il faut se mettre d’accord avant le départ avec le responsable de la palanquée : certains agitent le bras, d’autres le gardent immobile. Pour ces derniers, le fait d’agiter le bras peut signifier qu’il faut s’approcher du côté du bras agité.
Pour la suite, voir le Cours N°2 consacré aux techniques élémentaires.