Août 2002, 5 copains, Niko, Denis, Paxou, Fred et Raph font une expédition de 5 jours sur la Gens de Terre au Québec en hydrospeed.
Dernière journée de détente, jour de voyage et premier jour avec la traversée du petit lac Poigan.

Jour J -1 : La détente

Avant de partir en expé, une bonne après-midi à manger de la paella avec plein d’amis à Denis. Paxou nous fait une démonstration d’équilibre dans la piscine de Roberto et Linda. Rire garanti, mais il faut télécharger la vidéo : Paxou surf la baleine dans la piscine de chez Roberto et Linda

Jour 1 : Les préparatifs

Lever tôt ce matin. Un matin pas comme les autres, on se prépare à « PARTIR ».
Ca fait 200 jours qu’on attend ce moment et on a échangé 200 mails pour se mettre au point. La bouffe, le matos commun, l’infirmerie, la logistique, les contacts, les cartes, Denis a tout préparé comme un chef. Ses connaissances et son sens de l’organisation sont très précieuses.
Le matos étendu partout sur le gazon, chacun vérifie et re-vérifie son équipement. On compare ce que chacun prend, Niko lâche son gel pour les cheveux avec regrets mais ne veut pas lâcher son savon, malgré Denis qui dit qu’il ne faut pas se laver à cause des moustiques. Un dernier tour au magasin d’alimentation pour faire mettre sous vide nos derniers paquets de bouffe et on emballe nos affaires. Finalement, chacun réussit à tout mettre dans deux sacs : un sac au sec qui va faire la rando derrière nous et un sac de transport pour le flotteur et l’équipement aquatique qu’on laissera à l’hôtel.
Dans son sac au sec (sac étanche en québécois), chacun doit caser de la bouffe, une pharmacie, des affaires sèches, le nécessaire de couchage, ses affaires perso, sa surprise … bref, tout ce qu’il faut pour partir 5 jours en totale autonomie.
Niko a fait un sac à flotteur tout neuf à Denis et ça lui fait bien plaisir, même s’il croit un moment avoir perdu son flotteur.

On met le tout dans la remorque, et on s’engouffre dans le 4×4. Un dernier adieu aux dames et enfants et la route nous attend.

Destination : le Parc de La Verendrye, une demi-journée de route pour s’y rendre avec deux arrêts dans des restaurants « typiquement canadiens » comme dit Niko (en fait des Mac’Do mais ça énerve Denis !).
Enfin arrivés, on s’installe dans nos chambres. On va manger dans le seul resto routier à 200 kilomètres à la ronde. Au menu : poutine et clubs sandwichs. Après, convocation à la chambre par Denis. En fait, il sort une bouteille de champagne et nous partageons la joie d’être au point de départ avant le dodo.
Nous avions convenu que chaque soir, un membre du groupe offrirait une gâterie à tout le groupe. C’est le soir de Paxou, il nous offre à chacun un magnifique flasque, gravé à notre expédition. On sait déjà ce que l’on va mettre dedans, hi hi ! Et on s’endort impatients du lendemain.

Jour 2 : Mise à l’eau

Après un bon petit déjeuner (typiquement Québécois !) comme dirait notre homologue Suisse, nous avons droit a un cours de culture indienne et d’écologie donnée gratuitement par notre voisin de table, un autochtone.
Nous apprenons que la Gens de Terre s’appelle « Ka ga bow ga na zi bi », ce qui signifie « La rivière du lac barrée par le sable ».
Nous apprenons aussi que le Petit lac Poigan est peuplé d’esturgeons « grands comme lui » (et là, il montre Raphaël !) et que certains endroits réservés pour le camping sont placés sur « des cimetières de mes ancêtres indiens ». Si on « entend du bruit la nuit sur les tentes, pas d’inquiétude, c’est les esprits mais ils sont gentils » !. Les Français sourient, les Suisses rient jaune et Denis se marre. 9h00, direction l’accueil du parc où on nous attend. Tout étant en règle, on monte tout notre équipement à bord de notre navette.
Chic type le conducteur! Après une balade d’une bonne heure dans la forêt et les lacs (magnifiques !), nous arrivons à notre mise à l’eau.

10h30, au pied d’un rapide, premier contact avec NOTRE eau !
Une eau potable qui va nous servir de route pour le restant de l’expé.
Nous nous abreuvons à même l’eau dans laquelle nous nageons. Quelques Européens sont sceptiques !!!! Mais c’est la vérité ! Magique !
A part le champagne, le Southern Comfort et le River Tonic, on ne boira presque que çà pendant 4 jours !
(Boissons consommées avec modération). Un soleil radieux nous pousse vers le large. Hé oui, la première journée sera sous le signe de l’eau calme et chaude, près de 20° d’après le thermomètre. Du coup, shorty pour tout le monde (on a réussi à s’érafler les genoux !) et pas de casque, mais crème solaire !

D’abord le lac « Le Petit Poigan », 6 km sous un soleil magnifique. Un peu dispersés sur cette belle nappe d’eau, nous atteignons un site propice pour une pause lunch. Nous y découvrirons que certains de nos sacs ont pris l’eau : une partie du matos de Niko a morflé. On répare avec les moyens du bord.

Le plein d’énergie fait, nous nous remettons à l’eau pour un long après-midi à barboter. Chacun prend son rythme de croisière et on découvre que nos palmes n’ont pas toutes la même efficacité sur le plat. On profite du soleil, du calme de la nature, on rencontre deux serpents sur l’eau, dont un tout petit qui n’a visiblement pas mesuré l’effort à fournir pour la traversée du lac.
Loin devant nous, par 2 fois, on aperçoit une forme qui plonge et qu’on ne voit pas ressortir.
Fatigue et gros efforts pour certains, la journée de nage de 22km aura été longue. Mais nous continuons à garder le focus sur notre site cible, le rapide du Saut du crapaud.

On monte le camp. Premiers combats contre les moustiques, mais nous sommes armés : chacun a un petit flacon de Muskol en sa possession.
Grâce au bouleau, Denis allume le feu en 2 minutes 12 pour sécher les affaires mouillées par les fuites (accu, caméscope, lampe frontale, duvet, vêtements, …). Cette journée est une journée clé pour notre acclimatation générale, tant sur le plan physique que sur le plan cohésion du groupe.
Campement sous la lune qui nous amène à échanger pour mieux nous définir pour les prochains jours. Le clou de la soirée revient à Niko et sa surprise avec ses viandes et fromages suisses !
Après le spectacle d’une aurore boréale magnifique nous nous disons «bonne nuit tout le monde» !

Et Paxou parle toujours d’Olivia !

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