Le coeur et l’esprit.
Mémoire d’un week-end helvétique.
Les 30,31 Mars et 1er Avril 2002.
Premier rassemblement de Nage en Eau Vive en Suisse. Organisé par le Team suisse et particulièrement par Nicolas Millot (Niko).
Raphaël Besson, le webmaster de Dreamnev.Org, qui est en contact avec la plupart des nageurs de France et du monde, me parlait souvent de Niko et évidemment, qu’en bien. Et c’était du Niko par-ci, du Niko par-là. J’avais le droit à du Niko à toutes les sauces, au même titre que Denis Morin du Québec (ce fut un coup de cœur et un coup de foudre quand je l’ai rencontré avec le GAS-Team).
Je m’attendais donc, un peu perplexe, à rencontrer enfin ce fameux Niko. J’avais fait plus de six heures de route en compagnie de Raph, pour rejoindre Genève. Je vous passe les détails des retrouvailles avec notre Papoun national, Patrice Ponsin et de sa femme Sylvie, bigrement enrhumée et de la rencontre avec Paxou l’un des potes de Niko, génial au demeurant.
Enfin je rencontrais la « bête » !L’homme, pompier professionnel, en impose, non pas par la masse, mais par cette aura qu’on la plupart de ces hommes faisant partie du corps des urgentistes.
Calme, sérénité extérieure, aplomb, respect de l’autre et joie de vivre, une énorme joie de vivre. Mais cette joie de vivre qu’ont ces hommes qui voient la mort en face et qui se disent :
«profitons en, avant qu’elle ne nous rattrape».
Fred, Niko et Papoun
(Photo Raphaël BESSON)
Et tout ça, bien évidemment, on le retrouve sur l’eau.
Et l’eau, c’est ce qui manquait sur la Sarine, rivière choisie pour ce premier rassemblement suisse. Au grand désespoir de Niko et de son Team. Il fallut se rabattre sur la France et plus particulièrement sur les Dranses qui étaient en eau sur un débit naturel. Vingt mètres cubes plus ou moins.
Et vive la virtualité des frontières, Rassemblement suisse en France ? !
Meurtri par la nature dans son égo, Niko, en pro de l’eau vive, décida de tout prendre en charge et en se retranchant sur les Dranses, il prenait, tel un MF1, la responsabilité du groupe qui s’était formé pour l’occasion du rassemblement, en oubliant la souveraineté de la fédération et de son égo.
Bien évidemment, il n’y eut pas que des vagues sur l’eau. Mais nous avions en face de nous un homme qui avait fait ses armes sur les rivières du Népal, du Chili ou de la Réunion et il n’avait plus rien à prouver à qui que ce soit ; l’encadrement fut à la hauteur du bonhomme, au top et avec au bout le sourire de ceux qui excellaient le moins sur l’eau et ça c’était la « ze » récompense pour nous tous, encadrants !
Même si certains, par sécurité, voulaient imposer la souveraineté légitime de la Fédé, mais au vu de la qualité de l’ouverture et de l’encadrement, il ne fallait pas confondre législation fédérale avec endoctrinement. Nous avions tous le cœur et l’esprit à ça, ne nous gâchons pas sur des détails lorsque les meneurs, même s’ils ne sont ni français, ni diplômés, ont l’envergure et la carrure des grands et gagnent notre confiance au vu de leur dextérité.
Pour moi, c’était la reprise de la saison ainsi que pour les membres présent du GAS-Team, le premier bain fut un vrai supplice glacé avec mes neurones gelés mais la suite, ne fut que du bonheur ! Je ne connaissais pas cette rivière et ce fut un plaisir de la découvrir avec le Team suisse qui nous donna une vraie leçon de sécurité, d’humanité, de simplicité et de sincérité, merci à tous et merci aux Teams de Strasbourg et de Viry Chatillon, on s’est tous régalé.
Paxou a toute mon affection, lui qui a une bouche aussi grande que celle d’une grenouille et qui fait comme elle, croasse, croasse et « paf ! », se colle aux pleureuses. Et merci pour sa perfection, lors de l’organisation des navettes… ?!
Une (petite) partie du Swiss-Team et du Gas-Team
(Photo Raphaël BESSON)
La séance de projection vidéo sur drap à plus de 1 100 mètres d’altitude dans le gîte «le Vanil» fut carrément top et donna à beaucoup d’entre nous l’envie de partir faire ces rivières du bout du monde en compagnie de Niko !
Le chalet «le Vanil»
(Photo Raphaël BESSON)
Stéphane et Paxou guettant le rabe de fondue
(Photo Raphaël BESSON)
Et la fondue ! Pétard ! La fondue … !
Voilà, et vivement l’année prochaine et cette fois-ci,
