Lundi 1er et mardi 2 décembre 2003.
Descente de la Marsyandi, 16 km et 6 heures de descente.
La phrase du jour : Les Népalais à l’heure, le Poulpe en retard
Lundi 01 Décembre 2003
5h45 Une fois de plus, lever aux aurores (ça devient une habitude…)
pour rejoindre le bus local qui nous amène à Besishahar sur les rives de la Marsyandi. Le bus est moins plein que ce qu’avait prévu Niko, au plus une soixantaine de personne (pour 45 places assises), une chèvre et une poule.
Il faudra tout de même 5h pour parcourir les 80 km et franchir les 8 check-points soit une moyenne de 16 km/h. Quelques km avant Besishahar, un dernier check-points particulièrement strict: les Népalais descendent du bus et franchissent le point de contrôle à pied ; les militaires arment leurs mitraillettes et montent fouiller scrupuleusement le bus. Ambiance, ambiance…
On finit le trajet sur le toit du bus, ce qui nous permet de mieux voir la rivière.
12h30 Arrivée à Besishahar. Le temps de trouver un hôtel, de manger un morceau et de repérer un peu la rivière, il est trop tard pour envisager une première descente. La nuit tombe vite et à 19h00 c’est le couvre feux absolus: plus personne dans les rues, même pas une vache ou un chien.
On passe donc la soirée au lodge avec une bouteille de River Tonic que Marc a fabriqué et une bouteille de Southern Comfort que Niko a ramené du Canada, lors de sa dernière visite chez Denis Morin en novembre. L’équipe a passé un bon moment d’échange ce soir, sa resserre les liens.
20h30 On se couche tôt car la journée du lendemain sera très chargée (de toutes les façons, il n’y a rien d’autre à faire).
Bonne nuit…
La phrase du jour : On a trouvé le Bonheur
Mardi 2 Décembre 2003
7h00 On se fait un petit déj vite fait avant de partir nager. Tout le monde n’attend que ça. Niko a pris froid la veille dans le bus local. La forme n’est pas au rendez-vous, mais pour nager la Marsyandi, on trouve toujours des ressources.
8h45 Le départ est donné sous le pont de Besishahar. La descente a un charme supplémentaire, puisque la construction du barrage en aval va condamner la rivière. Heureusement pour nous, faute d’argent, les travaux sont momentanément suspendus.
La rivière est belle, l’eau turquoise-verte. Les rapides s’enchaînent et on nage à vue. Yes ! Il y a un peu de volume et on s’éclate.
Train de vagues, passages manœuvriers, train de vagues, passages manœuvriers… le pied.
13h45 Voilà, Bimh et Dines, nos deux porteurs au bord de l’eau. C’est le temple Indou de Paundi qui nous reçoit sur la plage. La fin de la nage se termine ici, sous la protection divine du pays.
Nos 2 candidats au titre d’I.I.H. (Instructeur International d’Hydrospeed), ont passé tous les examens pratiques avec brio. Ils le valident en buvant une bonne dose de River Tonic.
14h30 C’est un peu la galère pour trouver un moyen de transport pour nous redescendre. On discute, on marchande et voilà un local bus qui nous embarque.
Marc fait les 25 Km sur le toit du bus, au milieu des sacs d’hydro (quel plaisir rare).
Le temps joue contre nous, car on veut dormir à Pokhara, mais le couvre feu ferme les routes à 19h00.
16h00 Le village routier de Dumre. Changement de bus et re-galère. Le ton monte et les discussions aussi. Dans moins de 3 heures, il ne sera plus possible de passer le check-point à l’entrée de Pokhara et il reste encore 50 kilomètres à faire. Zam Zam (c’est du Népalais), on monte dans un des derniers bus, qui est plein à craquer. Au bout de 25 minutes, un des pneus du bus éclate. Il faut changer la roue et l’heure tourne !
18h45 La station de bus de Pokhara est en vue, à moins de 1/4 heure du couvre feu, on est enfin arrivé à bon port. _ Ouf ! Niko ne rêve que d’une bonne douche et d’un bon lit pour se refaire une santé. Il faudra tout de même parlementer encore plus d’une demi-heure pour trouver un véhicule capable de nous amener au Lodge avec nos bagages.
Niko se couche directement, pour les autres, resto puis dodo.