Nager au Québec, c’est parti !

Michel nous montre sa luge collée

Denis Morin, canoéiste québécois de longue date, nage seul depuis des années sur sa luge. Après avoir construit sa luge (son flotteur) grâce aux conseils de Niko de Suisse et rencontré d’autres nageurs grâce à DreamNev, il a organisé son (le ?) premier week end de nage en eau vive au Québec en Juin 2002. Récit et photos.


Michel nous montre sa luge collée
Michel nous montre sa luge collée

Le rack a canot de Denis avec rack pour luge
Le rack a canot de Denis avec rack pour luge

La rivière Mattawin est sûrement une de nos très belles rivières au Québec, et la section appelée « Le Rapide des Cinq » (5 miles) est le plus long rapide continu de RIII – RIV au Québec. Donc un endroit de prédilection pour l’initiation de mon petit groupe.

Dimanche matin première descente

Un baptème en règle des nouvelles luges avec leur proprio
Un baptème en règle des nouvelles luges avec leur proprio

Ce fut avec Erika que nous avons fait la première descente, le temps était beau et clair. La rivière nous attendait avec ses 120 mètres cube de débit. Les deux premiers kilomètres furent un apprentissage de bac avant, d’arrêt contre-courant et de stop en contre-courant. Bref, les palmes se sont fait aller allégrement.

Erika avant le bouillon
Erika avant le bouillon

Ensuite un passage réussi près d’un rappel RIV de forte intensité (vraiment impressionnant). Bravo Erika, bonne propulsion et les murs d’eau était derrière nous. Le reste de la descente se passe super bien, Erika s’acclimate à ce genre de rapides et améliore sa lecture de rivière. Le décor est magnifique, on en convient, et le sourire d’Erika me dit qu’elle est déjà partante pour la descente de cet après-midi.

Erika heureuse
Erika heureuse

Dimanche midi seconde descente

Marc-André et sa femme Lyne, ainsi que Michel un de leurs amis se joignent à nous pour la descente de l’aprem. Après un bon repas, on s’habille et on prépare les flotteurs, ce sera leur première descente pour trois d’entre eux ! Sylvie décide de se joindre à nous, donc notre navette (fourni par le club de raft) était remplie de 6 lugeurs, wow je n’étais jamais parti avec autant de monde.

Marc-André et sa femme Lyne, dans la navette
Marc-André et sa femme Lyne, dans la navette

Arrivés à la mise à l’eau, j’ai respecté la tradition [[tradition développée par Niko]], on a baptisé les nouvelles luges (ainsi que leur proprio) par un excellent mousseux. Quelle rigolade avant de partir.

Apres le baptême des luges, on a quand même droit à une gorgée
Apres le baptême des luges, on a quand même droit à une gorgée

Bien-sûr, je partage les consignes de sécurité, on vérifie le matériel, et on commence la descente. Le temps est gris mais le soleil est en-dedans. Je suis fier de mon groupe, et quel beauté de voir la file indienne de flotteurs derrière moi. Comme c’est beau !

De gauche à droite, Marc-André, Sylvie, Erika et Lyne
De gauche à droite, Marc-André, Sylvie, Erika et Lyne

Après un RIV, Sylvie ne se sent pas en énergie, on perd une lugeuse (la sagesse de savoir quand sortir, mais elle ne sentait pas bien depuis plusieurs jours, elle a quand même apprécié le peu de temps passé avec nous, on va se reprendre !). Le reste du groupe continue gaiement la descente, Marc-André perd une palme. Je lui passe une des miennes, je terminerai avec une palme. De plus, je constate que mon sac au sec pour mon appareil photo n’est plus un sac au sec, mais un sac rempli d’eau. Je dois cesser les photos, mais j’ai quand même pu en récupérer. Oufff ! Tout le monde est enthousiaste, et nous avançons par étape. Je constate que j’ai de bons nageurs, énergiques et bien dans l’eau. On fait nos commentaires sur les nouvelles luges, j’ai même eu la chances de toutes les essayer durant la descente. Le temps se gâte et nous écopons d’un incroyable orage, nous faisons un arrêt à un site de camping où il y a une superbe chute d’eau ! On récupère nos énergies pour la fin.

Je revois tout ces casques et flotteurs se ballotter dans les vagues et évitant les roches, c’était super !
Merci à chacun de m’avoir permis de vivre cela, c’était une expérience chouette.

JF dans la chute
JF dans la chute

On se retrouve tous à l’auberge Marineau, notre point de sortie. On se sèche et change de vêtement, et on se retrouve tous pour un apéro au bar et pour un repas où on se raconte nos expériences de la journée.
Quels bons moments !
Marc-André, Michel et Lyne nous saluent car ils retournent chez eux. Erika, Sylvie et moi, on retourne au camping. Sylvie va faire une pose horizontale bien méritée, Erika et moi faisons un feu, et voilà que Jean-François arrive pour la prochaine journée ! On se couche tôt pour être en forme !

Lundi matin dernière descente

Dès la mise à l’eau, Jean-François est très énergique. Et je sens que ça va brasser. Le soleil est radieux, le niveau a encore augmenté un peu. Tout y est !

J’ai un appareil photo étanche, donc ça ira pour les photos. Je suis heureux de retrouver la nage à deux palmes, faut quand même admettre que c’est pas mal mieux qu’à une seule ! Je me sens en super forme ! Ce fut extra, nous avons passer du temps dans une section où il y avait des petits passages amusants à sauter, j’en ai profité pour parler de sécurité et… profiter de ce magnifique soleil.

Jean-Francois à la bonne place cette fois
Jean-Francois à la bonne place cette fois

La descente se continue et je me rend compte que Jean-François essaie de profiter de toutes les roches et tous les rappels pour surfer ou faire des arrêts contre-courant. Erika est à sa troisième descente, je vois qu’elle se sent comme dans son salon. Elle se sent définitivement dans son élément.

Un petit arrêt sous la chute et nous finissons cette dernière descente dans la contemplation du paysage magnifique. Un « Big smile » sur nos visages.

Jean-Francois à la sortie de la Mattawin
Jean-Francois à la sortie de la Mattawin

Une fois hors de l’eau à l’auberge, on se retrouve sur la terrasse avec Sylvie, une bonne bière, un bon repas et devant nous cette rivière qui nous invitait encore.

Quel week-end ! On se laisse mais s’est pour mieux se revoir bientôt !

On appelle pas ça de la luge pour rien !
On appelle pas ça de la luge pour rien !